Le compte à rebours est lancé. Le 21 décembre prochain, le Maroc ouvrira enfin sa Coupe d’Afrique des Nations, à la maison. Dans le nouveau stade de Rabat, les Lions de l’Atlas entreront en scène face aux Comores, avec tout un peuple derrière eux. Près de cinquante ans après le sacre de 1976, l’attente est immense, presque lourde, mais l’espoir est bien là.
Quand Walid Regragui a dévoilé sa liste, chaque nom a été scruté, commenté, débattu. Normal. Cette CAN à domicile, les supporters la veulent. Et pour la gagner, le sélectionneur s’appuie sur un groupe riche, dense, rempli de joueurs habitués aux grands rendez-vous.
Sans réelle surprise, le brassard restera bien sur le bras d’Achraf Hakimi. Même diminué physiquement, le capitaine est appelé. Son simple nom rassure. Son retour progressif sera suivi de près, mais personne n’imagine le Maroc démarrer cette compétition sans son leader.
L’annonce la plus commentée concerne Hamza Igamane. Touché aux ischios, l’attaquant du LOSC ne figure pas dans la liste principale. Il est placé parmi les réservistes, dans l’attente d’une évolution positive. Un choix prudent, mais frustrant pour les supporters, tant le Maroc cherche encore ce buteur capable de faire basculer les matchs serrés.
Derrière, l’expérience est là. Romain Saïss fait son retour pour encadrer Nayef Aguerd, pendant que le jeune Abdelhamid Ait Boudlal vient apporter sa fraîcheur. Au milieu, le socle est solide avec Azzedine Ounahi, Oussama Targhalline et Neil El Aynaoui, des profils capables de tenir le ballon comme de se projeter.
Devant, Regragui a tranché. Ayoub El Kaabi, Youssef En-Nesyri et Soufiane Rahimi porteront la responsabilité du but. Autour d’eux, une génération talentueuse et créative : Eliesse Ben Seghir, Abde Ezzalzouli, Ilias Akhomach, Chemsdine Talbi, Brahim Diaz ou encore Ismael Saibari. Autant de joueurs capables d’enflammer les tribunes.
Forcément, certaines absences font grincer des dents. Sofiane Boufal n’est pas là, pas plus que Sofiane Diop, Amine Adli ou Osame Sahraoui. Des choix forts, assumés, qui montrent que cette CAN se jouera aussi sur l’équilibre du groupe.
Désormais, les débats sont lancés. Les supporters discutent, espèrent, doutent parfois. Mais une chose est sûre : le 21 décembre, tout un pays sera debout. Et cette fois, plus que jamais, le Maroc veut écrire une nouvelle page de son histoire.








